Les vidéos #EDE2011 – Société des réseaux et réseaux sociaux (Porquerolles) enfin en ligne !

Ah Porquerolles… l’île aux réseaux ! Enfin presque, dans la mesure où une vilaine panne de Wifi nous a empêché de livestreamer les conférences de notre Ecole Doctorale d’Eté (EDE2011) qui a eu lieu dans l’amène localité balnéaire du Var du 5 au 9 septembre derniers, et consacrée à la thématique “Société des réseaux et réseaux sociaux : histoire, enjeux et perspectives critiques”. Mais voilà les vidéos des interventions et des ateliers enfin en ligne, grâce au travail infatigable de notre responsable de la valorisation multimédia, Lucas Morlot (auquel revient le (c) des photos qui illustrent ce billet).

Petite table ronde du soir de l’arrivée

L’initiative, née d’une convention entre EHESS et Institut Télécom, est arrivée à sa cinquième édition. Cette année j’ai eu le plaisir de la co-organiser avec Pierre-Antoine Chardel. Pour aborder la thématique des réseaux sociaux nous avons choisi de la structurer en alternant des séminaires (matins et débuts d’après-midi) apportant un éclairage autant empirique que théorique et des workshops transdisciplinaires (après-midis et soirs) dans lesquels élèves ingénieurs ont pu travailler avec des étudiants en SHS sur des mini-projets centrés sur l’analyse des réseaux sociaux.

Les séminaires :

Les séminaires ont fait l’objet d’enregistrements vidéos et de comptes rendus écrits, ainsi que d’un livetweet – prise de note en temps réel sur Twitter, archivé ici: part 1, part 2, part 3) – habilement orchestré par Fred Pailler (@sociographie).

Les séminaires ont présenté des réflexions de pointe ou des travaux en cours de chercheurs et enseignants internationaux.

Pierre Musso livre son analyse de la notion de réseau

Lundi 5 septembre, Pierre Musso (Télécom Paristech / Rennes 2) a donné le coup d’envoi en présentant une riche et stimulante généalogie théorique et historique de la notion de réseau : de Saint-Simon à Chevalier, l’engouement actuel vis-à-vis de ce concept est inscrit dans un lignage historique qui dessine les contours d’une idéologie des réseaux. Le jour suivant, Dana Diminescu (Télécom Paristech / FMSH), a retracé la trajectoire du projet TIC & Migrations, en défendant la notion de « migrant équipé » et en exposant les modalités propres à la recherche dans le domaine des migrations à l’heure des réseaux de télécommunications. Dans la suite, j’ai présenté le projet ANR ANAMIA sur les réseaux sociaux pro-anorexiques en ligne, que je coordonne depuis 2009, en illustrant ses enjeux méthodologiques et ses implications politiques. L’après-midi a vu deux interventions. D’abord, Thibault de Swarte (Télécom Bretagne) a proposé une étude de cas centrée sur une approche socio-psychanalytique de France Télécom (pulsions de morts, nature des organisations et infrastructure télécom). Ensuite, Pascal Cristofoli a passé en revue les différentes traditions d’étude qui se sont succédées dans le domaine de l’analyse des réseaux sociaux – avec une attention particulière pour la question des données relationnelles.

Pascal Cristofoli répond aux questions des étudiants

La matinée de mercredi a été consacrée aux retombées politiques des usages des médias sociaux. Jean-Marc Salmon (Télécom Ecole de Management) a illustré les résultats d’une enquête qualitative menée auprès de responsables d’associations de droits de l’homme et de cyber-activistes en Tunisie. L’exposé de Paola Tubaro (Université de Greenwich / CNRS) a porté sur les résultats et sur la démarche adoptée pour notre recherche commune sur la censure des réseaux de télécommunications pendant les récentes émeutes de Londres.

Séminaire de Paola Tubaro sur les émeutes de Londres

La matinée de jeudi a été entièrement consacré à l’intervention de Christine Balagué (Télécom Ecole de Management) qui a passé en revue les résultats d’un certain nombre de recherches sur les réseaux sociaux pour et dans les entreprises, avant de présenter la chaire de recherche sur les réseaux sociaux qu’elle vient tout juste de créer au sein de l’Institut Télécom.

Vue de la fenêtre de la salle de cours #yeah

 Le vendredi 9 septembre, une conférence de Pierre-Antoine Chardel abordant les enjeux éthiques de la communication en réseau et suivie d’une table ronde avec les étudiants et les organisateurs a marqué la fin de la dernière journée de travail.

Conférence finale de Pierre-Antoine Chardel

Ateliers des étudiants :

Les projets issus des ateliers des étudiants sont disponibles en ligne sur le blog de l’EDE2011.

Après un après-midi d’initiation aux méthodes de l’analyse des réseaux sociaux, le soir de lundi 5 septembre, une séance « pecha-kucha » a été organisée pour permettre aux 20 étudiants de présenter leurs travaux de thèse. En adoptant un format court (20 slides, 20 secondes par slide) les présentations se sont succédées au cours d’une soirée conviviale et rythmée, particulièrement appréciée par les étudiants.

Antonio Casilli – séance d’initiation à l’analyse des réseaux sociaux

A partir de mardi, les ateliers ont été structurés autour de mini-projets de recherche, dont les sujets ont fait surface de l’interaction entre les étudiants, organisés par petites équipes encadrés de manière collégiale par les formateurs (Dana Diminescu, Antonio Casilli, Paola Tubaro, Pascal Cristofoli, Jean-Luc Moriceau). Le but a été de familiariser les participants avec les méthodes d’analyse des réseaux sociaux, tout en les sensibilisant aux enjeux de la recherche transdisciplinaire et multi-culturelle par projets.

Ateliers des étudiants : les groupes sont faits

Quatre équipes mixtes d’étudiants en matières techniques et en sciences humaines et sociales,  de compétences linguistiques variées (anglophones et francophones provenant de Taiwan, Brésil, Iran, Algérie, UE) ont travaillé pendant 4 jours sur leurs projets. Les résultats (disponibles en vidéo et en version diaporama), tout à fait remarquables, n’ont pas manqué d’attirer l’attention de la communauté Twitter, qui a suivi avec intérêt les présentations des projets, portant sur des études empiriques de médias sociaux.

Ateliers des étudiants : les groupes ont travaillé jusqu’à minuit